Au Prieuré, une symbolique des vitraux riche de sens et de spiritualité
Dans le texte de l’Apocalypse, Saint Michel est montré combattant et pourfendant le Dragon, qui n’est autre que le diable, incarnation du mal. « Alors une bataille s’engagea dans le ciel : Michel et ses Anges combattirent le Dragon. Et le Dragon riposta, appuyé par ses Anges, mais ils eurent le dessous et furent chassés du ciel. » (Ap 12,7).
Mîkhâ'êl, Qui est comme Dieu ?
Saint Michel est un archange, nommé dans l’Ancien Testament «l’un des Premiers Princes». Son nom hébreu, Mîkhâ'êl, signifie «Qui est comme Dieu ?» c’est-à-dire «Qui a l’orgueil de se comparer à Dieu ? de se prendre pour Dieu ?». L’archange Saint Michel n’a pas cet orgueil, mais Satan a commis cette faute.
Placant le Prieuré du Mont-Saint-Michel sous le patronage évident de l'archange, celui-ci figurera dans chacune des baies géminées de bâtiment culturel, selon les trois références suivantes : le combat contre le mal (l’épée), le jugement dernier dans toute la miséricorde de Dieu (la balance) et l’apparition à Saint Aubert et sa sommation de construire un sanctuaire (le doigt pointé).
En effet, de par son combat contre le Dragon, Saint Michel est le plus souvent représenté en armure, avec une lance ou une épée. Il peut aussi se présenter avec une balance Saint Michel, en effet, pèse les âmes des hommes lors du Jugement dernier puis, pour les élus, les conduit au Paradis. C’est pourquoi les pèlerins du Mont Saint Michel, au Moyen Âge, empruntaient ces « chemins de Paradis » pour obtenir la protection de l’archange contre le mal et pour sauver leur âme. Enfin, dans l’un des vitraux du Prieuré, Saint Michel pointe son doigt sur le crâne de l’évêque Aubert c’est la sommation faite à Saint Aubert de construire son sanctuaire au « Mont tombe » en 708.
L'artiste Valentin Scarlatescu a été selectionné pour réaliser ces 3 vitraux principaux, ainsi qu'une représentation en pied de l'Archange, qui viendra orner une fenêtre en lancette sur le pignon du bâtiment.
Valentin Scarlatescu, né en 51, à Bucarest, est diplômé des Beaux Arts et de l'Institut National du patrimoine de Bucarest, et détenteur d'un master à la Sorbonne. Il a été professeur d'art et formateur en conservation-restauration du patrimoine. Lui même artiste aux champs d'expression très variés, il pratique le dessin, la peinture, le modelage, le dessin technique et géométrique, la sculpture, la peinture murale, les vitraux. Il expose de façon personnelle et collective depuis 1973.
DISTINCTIONS ET PRIX – 2005 Finaliste au concours de dessin Fondation de France ; 2004 Finaliste au concours de peinture Fondation Taylor ; 2003 Prix du meilleur artiste étranger, Barcelone Espagne ; 2002 premier prix de dessin au Salon d’Uzès.
Il a travaillé à la restauration du patrimoine sur de multiples et prestigieux chantiers : Abbaye de Fontevraud, de la VauDieu, au musée de Chambery, sur l'expo Delacroix à Vannes, à la cathédrale orthodoxe roumaine de Paris, au Palais de Tokyo, et en 2014 en l'église de Treflevennez Finistere, pour la restauration complète des peintures murales ...